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• 1767; de inviter1 ♦ Jeux de cartes, vx Appel.2 ♦ (fin XIX e) Invitation indirecte plus ou moins déguisée (à faire qqch.). « l'invite à la riposte » (Courteline). « C'était une invite à le laisser » (A. Gide). Une invite discrète. Je n'ai pas cédé à ses invites.n. f. Appel discret (à faire qqch).⇒INVITE, subst. fém.I. — JEUX. Carte que l'on joue au whist de manière à faire connaître son jeu à son partenaire et l'engager à l'appuyer :• 1. Caroline (...) donne un coup de côté sur sa robe comme pour opérer une séparation. Ce mouvement-là, certaines femmes l'accomplissent avec une impertinence provocante; mais il a deux significations : c'est, en terme de whist, ou une invite [it. dans le texte] au roi, ou une renonce. En ce moment, Caroline renonce.BALZAC, Ptes mis., 1846, p. 66.II. — Synon. de invitation.A. — [Correspond à invitation A] Je reçois d'un des miens une invite à dîner (BARBIER, Satires, 1865, p. 65). Il n'eut pas l'air gêné par la présence de Petit Pouce et lui fit un signe que celui-ci interpréta comme une invite à s'asseoir à leur table (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 123).B. — 1. [Correspond à invitation B 1] J'ai toujours évité les noms de famille dans mes pièces et presque toujours dans mes livres. Ils me gênent comme une invite trop pressante à pénétrer chez des inconnus (COCTEAU, Diff. d'être, 1947, p. 211) :• 2. Hier, sur l'invite du Gouvernement, on a avancé toutes les pendules d'une heure. On n'imaginerait pas le nombre d'inepties que cette décision a fait dire. On trouvait à parler là-dessus des heures durant.GIDE, Journal, 1916, p. 556.— En partic. Geste ou signe d'appel. Invite amoureuse :• 3. ... je pense à autre chose, à rien plutôt, fixant la bouche grasse et rieuse de la femme qui me fait face. Croit-elle à une invite? Elle est déjà près de moi, se fait collante.CAMUS, Env. et endr., 1937, p. 85.2. Au fig. [Correspond à invitation B 2] Évidemment celles [les moniales] qui ont vieilli dans le monastère méprisent ces appels, ces invites à la vie [du chemin de fer voisin] (HUYSMANS, Cathédr., 1898, p. 356).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1767 jeux « carte que l'on joue pour faire connaître son jeu à son partenaire » (DIDER., Salon, Œuvr., t. XIV, p. 194 ds POUGENS, ds LITTRÉ); 2. 1862, mars « invitation à faire quelque chose » (GONCOURT, Journal, p. 1025). Déverbal de inviter. Fréq. abs. littér. : 96.
invite [ɛ̃vit] n. f.❖1 Jeu de cartes. Vx. Carte qu'on joue (appel), pour faire connaître les éléments de son jeu à son partenaire, et l'inviter, s'il fait la levée, à jouer dans la même couleur. || Faire une invite au roi, dans une partie de boston, de whist.2 (1875). Invitation plus ou moins déguisée (à faire qqch.). ⇒ Appel (du pied). || Résister aux invites d'un galant. ⇒ Attaque, exhortation. || Une invite à qqch., à faire qqch. || Des invites pressantes. — Sur l'invite de qqn, d'une autorité. ⇒ Ordre; consigne.1 (…) l'appel du tic au tac, l'invite à la riposte, le mot qui en appelle un autre et entrebâille la porte à la discussion (…)Courteline, Boubouroche, Nouvelle, V.2 — On va sonner pour le dîner et je ne serai pas prêt ! C'était une invite à le laisser (…)Gide, Isabelle, p. 80.♦ Spécialt. Signe d'appel galant, érotique. || Invite amoureuse. || Des invites claires, non déguisées. || Croire à une invite.♦ (Compl. n. de chose). || Les invites du plaisir, de l'inconnu de l'aventure. ⇒ Attrait. || Céder, résister aux invites de…
Encyclopédie Universelle. 2012.